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Le retour à la nature
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24 June, 2020
AL HALLAJ le Grand Maître Soufi
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15 July, 2020

La sagesse au moyen du silence mental

“Le contrôle du mental nous permet de détruire les chaînes créées par la pensée. Pour atteindre la quiétude et le silence du mental, il est nécessaire de savoir vivre d’instant en instant.” – Samael Aun Weor

Des voix dans la tête ?

Peut-être êtes-vous fatigué d’entendre parler tant de voix dans votre cerveau, vous indiquant ce que vous devez faire ? Ce que vous devez manger, les vêtements que vous devez porter, la façon dont vous devez parler aux autres …

Peut-être ces voix disent-elles que vous n’arrivez à rien, que vous pourriez faire mieux ou que vous n’auriez même pas dû commencer. Ou peut-être vous disent-elles en vous flattant et en vous caressant que vous êtes divin et méritez mieux.

Sans aucun doute, ces paroles pourraient être le fait d’un fou, et pourraient être entendues dans la cour d’une clinique psychiatrique. Exact ! Nous ne sommes pas loin de la vérité.

Cela dit, nous tous avons des conversations avec nous-mêmes, dans notre monde intérieur, dans notre intimité. Le grand philosophe Platon avait déjà défini le processus de la pensée comme étant « un dialogue de l’âme avec elle-même ».

En ce sens, quelqu’un, fier de sa raison, pourrait croire qu’il est le seigneur de tout ce qui arrive dans sa tête.

Pourquoi pas… mais, par hasard, cette personne a-t-elle observé l’origine de ses propres pensées ?

Lorsque nous regardons l’origine psychologique de nos pensées, nous réalisons que la situation est plus compliquée qu’il n’y paraît. En effet, nous sommes amenés à découvrir une source inépuisable de contradictions intimes. Le plus désastreux, ce sont certaines considérations par lesquelles nous sommes absolument convaincus de ce que nous sommes et de ce que nous savons.

Cela étant, nous pourrions avec raison aller jusqu’à nous méfier de ce que nous pensons être «notre raison», cette raison qui n’est peut-être pas si éloignée de ce qu’on appelle folie.

Le dualisme du mentalLe dualisme du mental

Il a pu nous arriver de sentir un dialogue intérieur s’établir entre ange et diable face à certains dilemmes de notre vie.

Dans ces situations, la personne indécise se met à penser et à tourner en rond. Au-dessus d’une épaule, se trouve l’ange qui l’engage à honorer ses principes éthiques. Au-dessus de l’autre, il y a le diable rusé, qui défend habilement les avantages du péché et fait voir que cette question du péché est très relative. La personne est partagée et ne sait qui des deux écouter. Ou elle agit pour le bien, tel que la vie le lui a enseigné, ou elle ose agir pour le mal, chose qui semble exercer une fascination toute particulière… Dans son mental, se livre une terrible bataille entre droit et devoir, entre désir et raison… Dans cette bataille des antithèses, il y a confusion et affliction, suscitées par le dualisme mental, dualisme sur lequel, en général, nous ne savons absolument rien.

L’étudiant, convaincu des buts et bienfaits de la méditation quotidienne, passe un jour sans méditer, puis un deuxième, un troisième … et finalement, abandonne la méditation.

Un homme amoureux jure amour éternel à sa fiancée, puis il se lasse et l’abandonne.

Une personne s’affilie à une école initiatique sacrée; plus tard, elle s’affilie à une autre école plus facile et plus à son goût.

De nombreuses situations de la vie nous montrent l’instabilité de notre caractère… Le plus souvent, nous l’ignorons. Cette ignorance indique le fait que nous ne savons pas qui nous sommes.

Il peut se faire que quelqu’un croie le savoir ; il peut même se faire que la personne se sente bonne et responsable. Ce type d’attitude psychologique ne devrait plus nous surprendre. En ces jours où même le diable est devenu très sophistiqué, il devient difficile de discerner le bien du mal.

 

“Mois” penseurs

Nous nous donnons des objectifs, et  nous nous caractérisons par un manque de responsabilité quand il s’agit d’atteindre ces objectifs. Cela indique que nous ne sommes pas des individus intègres. Lorsque nous observons notre mental d’un point de vue philosophique, nous ne pouvons nous empêcher de nous poser quelques questions : pourquoi tant de changements soudains dans nos habitudes ? Pourquoi nos croyances n’ont-elles pas de relation logique entre elles ? D’où viennent les incohérences entre nos idées les plus chères et nos actions ?

A ce stade de la recherche sur nous-mêmes, nous commençons à soupçonner notre propre individualité. En fin de compte, d’où jaillissent toutes ces voix, ces voix qui négocient et se disputent dans notre mental ?

La Gnosis nous enseigne la doctrine des nombreux, c’est-à-dire la pluralité du “moi psychologique”. En d’autres termes, nous n’avons pas de soi individuel, vrai et continu, mais nous avons des milliers voire même des millions de “mois” qui luttent pour contrôler notre vie.

“Pourquoi ne pas acheter cette voiture, c’est une excellente promotion !”, s’exclame un moi cupide, sur un ton impératif. “Hé là, doucement ! Vu le prix, je vais devoir payer des mensualités jusqu’à la mort et vivre dans la misère,” proteste un moi avare. “De toute façon, la voiture est une invention faite pour les vaniteux… Les anciens sages allaient à pied et arrivaient là où ils voulaient”, complète un moi d’orgueil pompeux, lequel tombe d’accord avec le moi avare. “Si notre société n’était pas si injuste, tous auraient accès aux besoins de base, et les voitures ne seraient pas réservées à quelques-uns”, lance d’une manière quelque peu théâtrale le moi sophiste de l’envie.

De cette façon, notre mental est le théâtre de discordes incessantes. Là où les pensées se sont accumulées, les différents “mois” se battent pour imposer leur voix, leurs désirs. Ils parlent, font des conférences, débattent, crient, mentent, insultent, et au milieu de ce chaos, certains vont même jusqu’à chanter ! Chanter ? Oui, chanter. Nous avons tous une chanson, une chanson psychologique ; elle est notre caractéristique !

 

Chercher le silence intérieurChercher le silence intérieur

“La manière la plus élevée de penser est de ne pas penser” – V. M. Samael Aun Weor.

Les versets d’un ancien livre de sagesse chinoise assurent ce qui suit :

“Celui qui parle ne sait pas.

Celui qui sait, ne parle pas ».

Un dicton populaire dit que “le silence est l’éloquence de la sagesse”.

En cet instant, il convient de rappeler un détail qu’on observe sur les statues et sculptures représentant la personne divine du Bouddha. On remarque que les oreilles sont allongées. Ces oreilles représentent la sagesse. Elles suggèrent en effet une personne qui sait écouter.

Nous pouvons constater que l’ignorance et la folie sont souvent attribuées aux personnes qui ont une propension à parler beaucoup et à écouter peu. Une conversation inutile et superflue est le reflet du bavardage intérieur.

Vous êtes-vous déjà donné la peine d’écouter votre bavardage intérieur ?

Vous êtes-vous donné la peine d’identifier ce que sont toutes ces voix en train de discuter internement ?

Vous êtes-vous proposé de mener une recherche sur les causes profondes de ce bavardage intérieur ?

Lorsque nous prenons conscience de la pluralité du moi, il est évident que nous sommes étonnés. En fin de compte, que sommes-nous ? Ou mieux, que reste-t-il vraiment de nous ? Il est essentiel de nous rendre compte de cela. Ainsi, de façon naturelle, sentons-nous le besoin et l’urgence de cultiver le silence mental, autrement dit, de rester dans un état d’alerte en relation avec toutes ces voix et images qui surgissent des ténèbres du subconscient. Finalement, le cours de notre vie, avec ses succès ou ses échecs, dépend de tout cela. Dans ce contexte, naît le sens réellement pratique de la connaissance de soi.

“Une première étude dans la technique de méditation constitue le prélude à la paix divine qui est au-delà de toute connaissance.” V. M. Samael Aun Weor.

Écouter la voix du silence

Le monde dans lequel nous vivons est complexe et inconnu. Chaque moment est nouveau et unique. Notre propre Être est un mystère profond qui n’a pas encore été dévoilé.

Quelle certitude pouvons-nous avoir de la part d’un mental sans guide, désorganisé et incapable de garder silence.

Quelle sagesse allons-nous atteindre à suivre le mouvement de cette dynamique mentale qui échappe à notre volonté ?

Pour cette raison, si réellement nous voulons atteindre la sagesse, il nous faut la chercher au-delà de l’intellect. Nous ne disons pas que l’intellect soit inutile, nous disons seulement que la sagesse est quelque chose de spécifique. Parfois, elle peut être en relation avec l’intellect, mais elle peut aussi s’exprimer au travers d’une action intuitive. Au-delà du monde des concepts et des opinions, il existe des régions plus élevées et plus profondes situées dans notre propre conscience, où règne l’intuition.

Dans le silence du mental, nous pouvons écouter la sagesse palpiter en nous. Là, tout apparaît sous une lumière naturelle et sans complications.

Ainsi est-il fondamental d’apprendre à obtenir le silence mental ; le silence intérieur, en effet, nous confère une sagacité spéciale pour comprendre qui nous sommes, ce que nous savons, ce dont nous avons réellement besoin, ce dont nous sommes vraiment capables, etc. Et tout cela, au moyen d’un sentir simple et direct. De cette façon, nous apprenons à nous conduire de façon intuitive et pratique pour surmonter les nombreuses adversités de la vie.

“Dieu est un silence, l’homme, une voix” – V. M. Lakhsmi

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